Timkat. An African Celebration.

Pour orchestre symphonique.
53 pages de partition et 33 parties. Pdf 39,90 €

Timkat signifie « baptême » en amharique. Il s'agit de la plus grande fête religieuse et nationale d'Éthiopie : elle célèbre le baptême de Jésus dans le Jourdain. Pendant deux jours, chaque année les 18 et 19 janvier, des millions de personnes vêtues de magnifiques habits blancs défilent dans les rues de tout le pays en chantant et en dansant selon des rituels traditionnels bien précis. J'ai assisté à cette fête en 2016 à Addis-Abeba et j'ai été profondément impressionné. À mon retour, j'ai composé ma première pièce pour orchestre symphonique. J'ai essayé d'y capturer musicalement la procession interminable, la célébration exubérante et le pathos inhérent à l'événement. Le marimba, instrument africain d'origine, joue un rôle particulièrement important. Les cordes jouent souvent en pizzicato, ce qui rappelle les instruments à cordes pincées africains.
Timkat est une fête unique de joie, et c'est ainsi qu'elle doit être jouée. Tout comme la fête se divise en une marche solennelle de plusieurs heures, la procession elle-même, et les chants et les danses (généralement en cercle avec certains accessoires), Timkat a également deux thèmes : un thème solennel en mesure 3/2 et un thème dansant et exubérant en « groove roulant » en mesure 18/8. Le thème de la procession monte harmonieusement les degrés du premier au quatrième et au cinquième degré, créant ainsi une tension tout au long du morceau. Le thème dansant, en revanche, fait toujours référence aux danses en cercle et revient toujours à la tonique via la sous-dominante et la dominante. Mélodiquement, il suit le schéma « call and response ». Le violon, le hautbois, la clarinette, la trompette et la flûte ont de courts solos, tout comme les danseurs individuels ont de courts solos dans la danse en cercle. Peu avant la fin, après un long solo virtuose au marimba, il y a une sorte de vision collective, une « rétrospective » du moment où Jésus s'est fait baptiser par Jean. La pièce se termine par une intensification du thème de la danse : à la fin, tout le monde danse.

En février 2025, j'ai eu la grande chance que l'Orchestre symphonique d'Arbon crée Timkat dans le cadre de son programme « Afrique » – trois fois en un week-end. Vous pouvez voir ici Leo Gschwend diriger la pièce. Un moment fort de ma vie de compositeur !
https://youtu.be/6HWDdBK_pT4?si=dFZH_o-8HPE8x1wZ